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Une belle rencontre avec le collectif Les mots migrateurs


À l'occasion de Arts migrateurs Acte IV au Centre commercial 3 Fontaines à Cergy. du 20 octobre au 1er novembre en 2014 dont le Commissaire d'exposition était Dominique Gogendeau et le Directeur de l'exposition : Philippe Raimbault, j'avais rencontré les membres du Collectif d’auteurs Mots Migrateurs dont voici les textes que je partage avec vous.



Thème kakémono 1 : Les notes migratrices : Question

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Mais que veulent donc les couleurs ?

Depuis Arthur Rimbaud, nous savons qu'elles sont de redoutables ravisseuses : elles ont réussi à emprisonner toutes les voyelles.

Et maintenant, voici qu’elles s'attaquent aux notes de musique !

Qui aura le dessus ?

À moins qu'une trêve fragile ne s'installe...

Arlette Bertrand Collectif d’auteurs Mots Migrateurs

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Elles volent, légères. Mais sur quelle partition vont-elles se poser ? Do, ré, mi, fa, sol, la, si. De quelle forme seront-elles vêtues ? Ronde, blanche, noire, croche. Le compositeur fredonne un air, La, la, la, si, si, si, do, do, do… Il griffonne, rature, gomme, remplace… Quelle cacophonie ! Les notes retiennent leur souffle. Quand soudain, patatras ! Chute en gamme descendante. Mais quelle idée aussi de mettre la partition à la verticale. Tant bien que mal, les notes se redressent. Le musicien, trop absorbé, n’a rien vu. Il le tient enfin son morceau, Il l’appellera : « fouillis chorégraphique ».

Marie-Laure Bigand Collectif d’auteurs Mots Migrateurs

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La clé qui répondrait à cette question est-elle de sol, de fa ou, plus difficile encore, est-elle cette clé d’ut au graphisme gothique ?

Légères, les notes s’envolent-elles comme des ballons d’enfants vers le bleu du ciel, les nuages et le petit coin de soleil qui pointe tout en haut de la toile ? La portée servirait d’échelle, un soupir les aiderait à reprendre leur souffle malmené par l’ascension.

Tombent-elles en cascade sur le sol aux tons ocre ? La ronde, pleine de ses quatre temps, s’écrase lourdement. La croche a plus de chance, son petit parachute la freine et elle atterrit en douceur.

Des noires, des blanches : pourquoi les notes seraient-elle privées des couleurs de l’arc-en-ciel ? Si l’on en croit leur non-couleur, ces notes ne sont pas réelles. Le noir, c’est l’absence de rouge, de jaune et de bleu, quant au blanc, c’est une illusion d’optique : la somme de toutes ces teintes.

Et si nous rendions réelles ces petites étincelles de sons en faisant chanter leurs couleurs ?

Geneviève Gautier Collectif d’auteurs Mots Migrateurs

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Des couleurs et des cœurs

J'ai parcouru des jardins féeriques et envoûtants. Des hortensias, des lilas, des coquelicots ont enchanté mon parcours, Perdue dans la jungle des rouges, des jaunes, des roses, des oranges, J'ai admiré le bleu-vert du lac perché en haut de la montagne, L'odeur du jasmin dans mon corps, dans mon cœur, Me rouler dans l'herbe fraîche et t'entendre respirer, M'imprégner de la rosée du matin, J'ai croisé le doré et l'argenté dans un éclair, J'ai touché à l'arc-en-ciel en un instant, La couleur chaude d'un sourire.

Teresa Petitjean Collectif d’auteurs Mots Migrateurs


Découvrir le Thème kakémono 2 : Les notes migratrices : Réponse

http://www.motsmigrateurs.fr/Page308/page312/page311/page311.html

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